De Beyrouth au reste du monde

Je suis dans le noir

Et ce n’est pas une figure de style. Ce n’est pas non plus à prendre au sens littéral du terme qui signifie que l’on ne comprend plus rien. Non. Je suis dans le noir. Ce qui signifie au sens le plus libanais du terme que je suis dans l’obscurité. Il n’y a pas d’électricité. Pas de courant, pas de lumière et aucune lueur à ...

De Beyrouth au reste du monde Maso soup

Beyrouth: Plus rien ne fonctionne. Même pas la vie. Les persiennes sont closes chez nous et nous attendons la fin. La fin de quoi, on ne sait pas. On respire, à peine, et puis c’est tout. D’aussi loin que je nous observe, après les multiples guerres, privations, frustrations, rêves tués, blessures et brisures, comme une acceptation licite ...

Le monde à l’envers

Beyrouth: Cela fait longtemps, très longtemps, que chez nous les choses ne tournent plus à l’endroit. L’aberration est devenue le slogan de toute une nation. Les assassins dorment tranquilles, les chefs de guerre sont au pouvoir, les voleurs sont traités avec tous les égards et les honnêtes gens meurent de faim. La norme est l’anormal. ...

Les salauds du port de Beyrouth

Beyrouth: Bien sûr nous eûmes des orages. 47 ans de guerre ce n’est pas rien. Mais le 4 août était à part. Bien à part dans la pyramide des horreurs endurées par le peuple libanais. Même pas au sommet, non, à part. Et c’est là où tu réalises que même dans tes suppositions les plus folles, tu n’aurais jamais imaginé que ces ...